L’interview de JAVIER GIMENO avec Ne Vous Dit Pas Tout, CGTN-Français

2018-01-08

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Le président français Emmanuel Macron est en visite en Chine du 8 au 10 janvier. C’est sa première visite en Chine après qu’il a pris ses nouvelles fonctions.

L'émission Ne Vous Dit Pas Tout on CGTN-Français a invité deux spécialistes pour discuter ensemble cet événement.

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JAVIER GIMENO Président de la Chambre de Commerce et d'Industrie Française en Chine

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WU ZEXIAN Ancien Ambassadeur de Chine en République démocratique du Congo

 

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La France, c’est le premier pays qui a établi un partenariat stratégique global avec la Chine. C’est le pays qui est toujours considéré, pour nous les Chinois, comme un pays qui a un caractère et qui a une indépendance sur sa politique étrangère. Il existe de multiples mécanismes de concertation et de coopération entre la France et la Chine.

Cette visite se produit dans le cadre d’un contexte international un peu nouveau. Au sens que quelque part, les Etats-Unis ont renoncé à jouer leur rôle de leader dans certains dossiers importants, comme le dossier environnemental, comme le dossier de la mondialisation. Et ce vide, il va falloir bien le remplir et je pense qu’aussi bien la France que l’Europe et la Chine ont cette ambition et cette volonté, d’où l’importance de cette visite.

Lors du 19ème Congrès du PCC, le Secrétaire général Xi Jinping a déclaré que la Chine va continuer à ouvrir le marché. La Chine va s’ouvrir davantage, accordant toutes les conditions favorables aux entreprises étrangères, comme aux entreprises chinoises. Le message est clair! La Chine va s’ouvrir davantage.

Depuis la prise de fonction du Président Macron, les relations sont plutôt satisfaisantes. D’abord, lors de la prise de fonction du Président Macron, M. Xi a tout de suite envoyé un message de félicitation. Ils se sont ensuite téléphonés et peu après, ils se sont rencontrés à Hambour. Toutes ces conversations, tous ces échanges ont été montré très positifs et il y a eu une deuxième conversation téléphonique après leur rencontre de Hambour. Et puis cette fois-ci, c’est le Président Macron qui va venir. Vous voyez, au top niveau, les échanges sont multiples.

Il y a encore beaucoup de choses que l’on peut faire ensemble et qu’on est en train de faire ensemble. En fait, les entreprises françaises sont beaucoup plus que cette image de marque de luxe ou de romantisme que l’on a. Les entreprises françaises sont des entreprises qui sont dans l’innovation, dans la créativité, dans la technologie, dans la valeur ajoutée. Tous ces éléments font partie du modèle économique nouveau que la Chine veut se donner. Ce point de vue, je pense que les entreprises françaises qui sont en Chine sont en train d’accélérer la transition de la Chine vers ce modèle économique nouveau. Un modèle porté sur la qualité, sur la performance, sur l’environnement et là encore dans beaucoup de domaines où les entreprises françaises sont extrêmement fortes.

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La France réclame déjà depuis quelques années de faire des progrès en matière de réciprocité. Réciprocité dans les échanges commerciaux entre les deux pays, réciprocité en ce qui concerne l’accès des entreprises françaises en Chine sur différents marchés, réciprocité en ce qui concerne l’application de normes équitables en terme de concurrence. Mais il faut dire que depuis quelques années, la Chine a fait d’énormes progrès dans ces domaines. On a beaucoup avancé pour l’établissement en Chine dans les conditions de concurrence, des conditions d’accès au marché, beaucoup plus favorables que dans le passé.

Si on dit tout le temps “le problème de déficit commercial”, c’est parce qu’il y a une évolution dans le monde à propos du développement des différents pays, surtout à propos du développement de la Chine, qui est un pays qui compte 1,3 milliard d’habitants. Donc, lorsque la Chine se développe, évidemment, sa capacité d’exportation est plus grande. Mais il ne faut pas oublier que pendant de très longues années, c’est la Chine qui importait. Maintenant, la situation a un peu changé. Mais le but cherché par la Chine, ce n’est pas d’avoir des déficits au détriment des autres. Nous préférons un équilibre. Si nous sommes tout le temps dans une situation favorable et que les autres ne le sont pas, ça ne peut pas durer.

 

Reprise de l’article de CGTN-Français Wechat